Effet de l’Oncothermie au niveau cellulaire. Étude sur les xénogreffes du cancer colorectal

Les chercheurs ont étudié l’effet de l’Oncothermie au niveau cellulaire dans le processus d’apoptose dans les cellules cancéreuses colorectales.

L’équipe du Dr Andocs, département de radiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université de Toyama, Toyama, Japon, publia dans la revue CellStress et Chaperones (Springer) (Cell Stress Chaperones, 2015 janv. 20 (1): 37-46 ) les résultats concernant l’effet de l’Oncothermie sur les cellules cancéreuses colorectales.

L’utilisation de l’électro-hyperthermie modulée (mEHT) ou Oncothermie entraîne une modification du champ électrique et de la température ambiante de la cellule tumorale, conduisant à une mort cellulaire sélective (apoptose) dans les tumeurs malignes sans affecter les tissus sains. Ceci est possible grâce à la différence d’une cellule tumorale par rapport à une cellule saine. La cellule tumorale est caractérisée par une glycolyse élevée, une production accrue de lactate (effet Warburg) et une impédance électrique réduite.

Le Dr Andocs a étudié l’effet de l’oncothermie sur les xénogreffes HT29 de cancer colorectal  (cellules du cancer du côlon humain inoculées à des souris). L’apoptose causée par Oncothermie était principalement due à la cascade de caspases et à l’activation du facteur induisant l’apoptose. Le stress cellulaire produit par l’Oncothermie a été étudié à différents moments après le traitement: 0h, 1h, 4h, 8h, 14h, 24h, 48h, 72h, 120h, 168h et 216h, à la suivant  des signaux de patrons moléculaires associés à un stress ou au dommage cellulaire (DAMP). ). L’apoptose a eu lieu après le traitement par Oncothermie 4 heures après le traitement. Il a été mesuré en utilisant les niveaux d’ARN messager (ARNm) des protéines « réponse au stress thermique » Hsp70 et Hsp90.

Résultats:

In situ, le traitement a abouti à l’apparition spatio-temporelle d’une séquence de signaux de protéines d’atteinte cellulaire (DAMP) caractérisée par la translocation importante du cytoplasme sur la membrane cellulaire de la calréticuline à 4 heures, Hsp70 entre 14 et 24 heures et Hsp90 entre 24 et 216 h après le traitement. La libération de la protéine HMGB1 par les noyaux des cellules tumorales a également été détectée 24 h après le traitement et son élimination des cellules tumorales pendant 48 h. Les résultats suggèrent que le traitement par Oncothermie induit une séquence de signal liée aux profils moléculaires associés au stress ou à l’endommagement des cellules (DAMP) dans les xénogreffes du cancer colorectal qui pourrait être nécessaire afin de favoriser la réponse de mort cellulaire immunitaire. La phase expérimentale suivante consisterait à reproduire l’étude chez des animaux immunocompétents.